Par Ronan Le Glouannec , le 7 Juillet 2013
Notre capacité à stabiliser ou peut-être même à diminuer le déficit rend espoir à tous ceux qui redoutent le développement d'un système de santé à deux vitesses "à l'américaine" : le socle de la Sécurité sociale ramené au minimum pour les plus fragiles financièrement et l'essentiel de la couverture santé assuré par le système privé mutuelle santé que seuls les plus aisés pourraient se permettre. La baisse des remboursements de soins médicaux et dentaires de 0,2% en 2012 (communiqué de presse du Ministère du budget du 09 avril 2013) milite en ce sens.
On peut l'expliquer par l'absence d'épidémie importante en 2012 mais aussi par la vigilance des médecins et des français qui ont moins consommé de médicaments et davantage de génériques moins chers, grâce au dispositif tiers payant contre générique. Les indemnités journalières ont elles aussi baissé de 1,2%. Ces signaux sont très positifs sur la capacité de la société française à réformer ses habitudes malgré ses nombreuses rigidités.
Ce n'est malheureusement pas suffisant : de nombreuses autres dépenses ont fortement augmenté (transports sanitaires, établissements hospitaliers, séjours en hôpital). L'augmentation globale sur 2012 est de 2,3%, inférieure donc à celle de 2011 (2,6%). C'est encourageant mais beaucoup reste à faire.
Pour aller plus loin
> Le point sur les remboursements des frais dentaires
> Le point sur les remboursement des frais optiques